Une nouvelle marque de chaussures à talons hauts est née à Paris pendant l’été 2017 grâce à la passion de son créateur Kendrick.
Amoureux de l’esthétisme que procure ce type de chaussures sur la silhouette d’une femme, il a réalisé à la main ses prototypes de bottes, cuissardes, escarpins et sandales à talons puis a fait fabriquer en Italie sa première collection capsule, combinant sens de l’épure et légèreté.
Kendrick, d’où vous vient cette passion pour la chaussure ?
J’aime la forme d’une chaussure à talon haut, pour l’esthétisme qu’elle génère autour de la silhouette d’une femme. C’est je suppose de valeur universelle… Mais en tout cas c’est bien ancré en moi. Tellement que même inconsciemment, la cambrure a fini par se retrouver dans le logo que j’ai créé pour la société que je venais d’acquérir…
Ce logo s’avérait être esthétiquement conforme à cette société qui est à mi-chemin entre mode et ingénierie, monde pour lequel j’avais été formé. Elle réalisait des logiciels pour stylistes et modélistes dans le domaine de l’habillement et j’ai eu aussi l’opportunité de côtoyer l’univers du luxe avec dans de nombreuses instances internationales.
Dans un ordre familial j’ai eu des grands-parents qui ont travaillé dans ce domaine : l’un bottier et l’autre gérant de magasins d’une grande marque de chaussures.
D’autres membres de famille avaient le goût de la couture, de la mode et de la création et ont pratiqué la poésie, la danse, la musique, la peinture et le dessin.
Quel a été votre parcours ?
J’ai réalisé des études scientifiques, math spé et puis j’ai terminé diplômé d’une grande école d’ingénieur, l’Université de Technologie de Compiègne (UTC) qui a la spécificité de recruter sur dossier avec l’aide d’un psychologue si bien que les profils sont très variés. Il était possible de composer ses cours à la carte de façon que chaque ingénieur sortant se crée son propre profil tout au long d’un cursus souhaité tout en complétant avec des activités créatives comme le théâtre, la littérature ou encore le design industriel (pour ceux qui n’étaient pas dans cette filière par exemple); n’importe quel parcours pouvant être envisagé.
L’UTC est souvent classée dans les 15 premières écoles de France et c’est sans doute dû à son réseau international, ainsi qu’à la recherche, à la créativité et à l’innovation et je pense aussi à l’esprit qui nous a été insufflé : « Je ne suis pas là pour remplir des cruches, mais pour allumer des feux » disait le fondateur de l’école.
Bien que n’étant pas qu’“ingénieur”, le feu qui était en moi finit par ressurgir et ce à l’occasion de mes expériences dans le monde de l’industrie automobile et le déclic se produisit lors de mon expatriation au Mexique. Mêlant une vie d’ingénieur recherche et développement et durant mes temps libre pratiquant la photographie, j’a i fini par laisser parler ma passion. Après de multiples chemins de traverse je me suis mis à collaborer avec une grande agence de presse photographique et j’ai pu être publié dans de multiples magazines, réaliser une campagne publicitaire dans le métro et sur les bus parisiens et écrire un guide de voyage sur le Mexique : photos, textes, cartes et vente de publicité.
D’autres expériences dans le monde des affaires, où j’ai expérimenté un certain nombre de succès, m’ont appris qu’il suffisait d’oser pour percer.
Comment avez-vous démarré vos créations ?
En me rendant à des salons professionnels j’ai fini par réunir les composants qui me permettaient de créer, de mes propres mains, les prototypes de chaussures et ensuite de commencer à façonner le cuir, à travailler le patronage (métier que j’avais fini par aborder en vendant des logiciels pour modélistes qui permettaient même d’habiller un mannequin en 3D à partir de patrons et de le faire défiler virtuellement) et de passer à la finition.
J’ai réalisé, des escarpins, des bottines, des bottes, des cuissardes et des sandales à talons que j’ai fait faire en Italie, de façon industrielle, conformément à mes prototypes d’origine.
Quels sont vos prochains projets ?
Je souhaite continuer à développer ces modèles ayant pour but de réaliser des produits haut de gamme, sophistiqués, épurés avec une ligne très graphique et féminine.
Kendrick a collaboré avec le groupe Sweet Gum Tree pour son clip vidéo.