Le but de cet article non exhaustif est de donner les clefs essentielles pour devenir freelance dans la mode, éviter les pièges, devenir opérationnel rapidement et aussi sécuriser ses paiements.
Quelle structure?
Quand on quitte un emploi ou lorsque l’on souhaite réaliser des prestations en parallèle d’un emploi salarié, il est possible de le faire en s’inscrivant comme auto entrepreneur.
Attention aux sites non officiels et liens publicitaires qui peuvent apparaître dans les moteurs de recherche: ces derniers vous proposeront une prestation payante pour faire quelque chose que vous pouvez faire seul et rapidement.
Il n’y a qu’un seul site officiel pour la France, il est rattaché à l’URSSAF : www.autoentrepreneur.urssaf.fr.
Le point le plus délicat est le choix de la catégorie professionnelle : le code APE (anciennement NAF), donné par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques). Ce code doit correspondre à votre activité principale, vous pouvez donc avoir d’autres activités annexes mais prenez le code qui correspond à la majorité des missions. Exemple : un graphiste pourra prendre le code 7410Z (Activités spécialisées en design) et aussi facturer des prestations annexes dans le cadre de développements de sites internet.
En tant qu’auto entrepreneur il existe des plafonds de chiffre d’affaire annuels que vous pouvez consulter sur Legalstart.
Dois-je me déclarer en tant qu’auto entrepreneur ou créer une société?
Créer une société (SAS/SASU, SARL/EURL) demande un peu plus de moyens et de frais (comptable, domiciliation, etc.). Il peut donc être très judicieux de commencer à tester son activité en tant qu’auto entrepreneur puis de constituer sa société au moment opportun une fois que l’on a une visibilité au sujet de son activité, ses clients et ses besoins. Cela devient une obligation si vous dépassez les plafonds de chiffre d’affaire de l’auto entrepreneur.
Pour créer une structure la plateforme Legalstart est une très bonne option, tant en terme de service que de source d’information.
Le choix de la plateforme de freelance.
Il existe de nombreuses plateformes pour freelance et elles n’ont pas toutes le même âge (certaines plateformes se font vieillissantes) et peuvent avoir des modèles différents. Actuellement, les plus modernes utilisent la messagerie Slack. Grâce au système de #channels on peut suivre les demandes de missions dans des thématiques précises, un canal correspondant à un type de métier (ex : UX designer, graphiste, direction artistique..). Slack permet d’accéder à la communauté de freelances, de ressentir l’activité et aussi d’obtenir de l’aide, de l’information et aussi d’accéder à des formations.
Certaines plateformes américaines font commerce de micro besoins (mais aussi des plus importants) avec des systèmes d’enchères. Etant donné que c’est mondial, on se retrouve en concurrence avec des pays “low-cost” et les prestations ne sont pas spécialement qualitative.
Dans le cadre de missions freelance créatives, La Crème de la Crème est une des plateformes françaises, mais sélective : il faut donc que son dossier soit accepté. Dédié à la tech et la data (développeur, chef de projet, data, devops), le design et le produit (UX/UI designer, product designer, directeur artistique, product manager, product owner) et le marketing digital (chef de projet digital, SEO/SEA, content manager, traffic manager, social media manager).
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Malt se veut une plateforme qualitative mais plus ouverte en terme de profils. Vous pouvez faire des recherches de profils publiques afin de visualiser l’offre et vous positionner (tarif journalier, descriptif, etc.). Malt comme toutes les plateformes fonctionne avec un système de paliers et de points qui s’accumulent au fur et à mesure des missions.
Comet est plus technique : elle fourmille de développeurs, devops, experts en cybersécurité mais aussi des chefs de projets et des UX/UI designers. Elle fonctionne aussi avec Slack, cela permet rapidement d’évaluer la communauté ainsi que les missions proposées. Tous les Slacks ont une rubrique présentation, c’est utile pour voir qui s’inscrit et éventuellement faire du réseau (on retrouvera les profils sur LinkedIn).
Certaines plateformes on un moteur de recherche de mission afin de postuler, d’autres les proposent uniquement sur Slack, il faut donc s’y rendre régulièrement d’autant plus que cela compte pour leurs algorithmes de scoring.
Comment facturer en toute sécurité ses clients?
Se mettre d’accord avec un devis, le faire signer, se faire payer partiellement pendant la mission et demander le solde à livraison peut parfois s’avérer stressant ou délicat. Il se peut qu’il y ait des désaccords voire des doutes côté client ou prestataire. Il est aussi parfois difficile de connaître le niveau d’engagement d’un client potentiel : quels sont les verrous à lever pour arriver à signer une mission ? A-t-il confiance en moi, a-t-il le budget, consulte-t-il plusieurs prestataires à la recherche du bon prix, du bon prestataire, etc. Il y a peu de chances que les échanges soient complètements francs et sans ces signaux parasites que peuvent être le surplus de politesse ou encore le doute.
Les plateformes proposent de sécuriser la transaction (c’est aussi un business et il y a une commission) auprès du client et de bloquer le montant de la prestation en amont. Il y a l’intervention d’un chargé d’affaires qui va aussi faire le lien entre l’inscription de votre future client et vous. Concrètement vous faites le devis sur la plateforme et celui-ci sera envoyé au client qui devra s’inscrire sur celle-ci. C’est encore mieux si ce client est déjà inscrit sur ce type de plateforme car il sera connu voire noté. Cela permet d’avoir de meilleurs garanties au sein d’un écosystème sécurisé. Dans tous les cas, cela permet de savoir très rapidement quel est le taux d’engagement du dit client.
La banque.
Une néobanque comme Qonto (lien sponsorisé vous permettant de gagner 10€) vous permet avec un abonnement de base à moins de 10€ d’avoir un compte bancaire sans découvert possible et une Mastercard. Il en existe plein d’autres mais Qonto a l’origine est dédié aux freelances et au petites entreprises et c’est une société de la French Tech.
L’avantage aussi de rester dans le cercle de sociétés françaises de la French Tech c’est que vous aurez dans les modules d’ajout d’application toutes sortes de références de sociétés au normes française pour la comptabilité, les assurances, etc.
L’expert comptable.
Acasi est conseillé par Qonto, cela permet de gérer sa comptabilité, de faire les rapprochement bancaires ainsi que devis et factures. Idem avec Dougs et d’autres.
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